jeudi 28 septembre 2023

Bohème convenue

 Admettons que l'évocation d'une "bohème", c'est à dire d'une sorte de vie dérivante sans code et sans barrière soit une sorte de passage obligé pour qui se dit un peu poète... Soit !

Sauf que je n'aime pas beaucoup, en général, ces poèmes ou ces chansons qui glorifient l'inconséquence, la désinvolture et la misère comme autant de couvertures à une vie trépidante d'artiste sans le sou.

C'est un peu comme les dreadlocks ou les cheveux bleus chez les intermittents de la culture. Une sorte de passage obligé mais qui n'est pas gage ni de talent ni de réussite. Il ne suffit pas de gribouiller des merdes ou de griffonner n'importe quoi sous un toit dont on ne paie pas le loyer pour être Baudelaire ou Van Gogh...

Comme souvent chez les artistes actuels, le contenant fait office de contenu.

Bon, je me suis laissé aller à une description de cette bohème poétique, faite d'intimité exhibée et de frugalité assumée.

Le résultat ne me déplait pas et il y a des choses bonnes, comme ce "Tout reste d'elle ici : un creux dans notre lit" qui est une belle image.

Disons simplement que tout ca manque de sincérité...